Fin juin, je suis tombé par hasard dans une rue – Rue Rollin – sur un scooter sur lequel un bouquet de fleurs était posé. Bien sûr je l’ai pris en photo. Vous retrouverez l’image plus bas. Et quelques heures après, je suis repassé, et le bouquet n’était plus là. Alors, j’ai commencé à imaginer le pourquoi du comment. Et il doit y en avoir beaucoup, des « pourquoi du comment… ».
Alors voici un premier acte.
Acte I : l’amoureux distrait et le mal aimant chanceux
C’est la première fois.
Rudy est heureux, il ne sait pas mettre les mots, mais il nage en pleine légèreté de l’être.
Oui, il est amoureux. Il l’est vite devenu.
C’est la première fois.
Qu’il apporte un bouquet de fleurs à sa douce.
Sa nouvelle douce.
Rose, sa nouvelle douce.
Rudy, il est tête en l’air, mais c’est justement ce qui a plu à Rose.
Rudy, il n’a jamais été avare en fleurs aussi.
Rudy, il en offrait régulièrement, à ses anciennes amoureuses. Il n’est pas de ceux qui en offrent au début, et puis plus rien après.
Rudy, il ne fait pas cette erreur.
On pourrait presque se croire dans Harry Potter.
Une rue qui apparait une fois tous les cent ans.
Ou parfois deux ou trois fois tous les cent ans.
Un peu comme par magie.
Mais on dirait que ce ne serait pas une rue. Une impasse plutôt.
Oui, en théorie donc, cette impasse apparait tous les cent ans.
Et dans Paris.
Anne Hidalgo n’y peut rien.
Les professionnels de la voirie non plus.
Les ingénieurs très très intelligents avec des gros gros cerveaux non plus.
Car cette science reste encore un mystère. Misère de mystère.