Mon premier road trip fut en Sicile, en 2003. Je m’en souviens très bien, c’était d’ailleurs durant la canicule d’août : ça tombait bien, je n’étais pas à Paris, mais en Sicile, où avoir 40° est chose courante en plein mois d’août.
Première fois que je conduisais à l’étranger.
J’étais avec ma petite amie (très grande d’ailleurs) de l’époque.
Un vrai tour de Sicile, et le tout en 12 jours je crois.
Palerme, Monreale, Castellammare del Golfo, Segeste, Agrigente, Piazza Armerina, Syracuse, Toarmina et Cefalu. Oui, ça fait speed tout ça sur 12 jours !
Surtout qu’on était en camping, alors qu’aujourd’hui ce serait bien plus simple d’organiser son séjour en allant ici (oui vous l’aurez remarqué, c’est un article partenaire pour Voyage Privé, que j’ai déjà utilisé à titre perso d’ailleurs car il y a de chouettes offres).
Je vous propose déjà une petite immersion pour vous plonger dans l’ambiance locale
South Sicilia from Menilmonde extras on Vimeo.
La Sicile est vraiment à recommander pour les amoureux de vieilles pierres. Après la Syrie à mon avis.
Mais comme il faut éviter maintenant d’aller en Syrie, alors se rabattre sur la Sicile est un excellent choix. Elle a été carrefour de nombreuses civilisations : les phéniciens, les normands, les romains, les grecs, les musulmans… D’ailleurs c’est pour ça que vous trouverez beaucoup d’adjectifs pour qualifier la Sicile : Sicile africaine, ionienne, tyrrhénienne, baroque ou encore normande.
Et je parlais de vieilles pierres, mais il peut y en avoir pour tous les goûts aussi car il y a bien sûr une Sicile balnéaire pour les plus flémmards (comme toi là-bas au fond, vautré sur ton canap’).
A l’époque, j’avais surtout envie de voir des vieux temples, comme celui de Segeste ci-dessous. Un temple construit en pleine campagne, à l’écart de l’ancienne cité. En y repensant, érigé au milieu de nulle part et formidablement bien conservé, son allure d’abandon m’avait déjà plu (même s’il n’a rien d’abandonné bien sûr, car c’est un site touristique…)
Temple de Ségeste, Photo Pixabay
Plus au sud, Agrigente et la vallée des temples du parc archéologique d’Agrigente est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est une suite de temples doriques comme à Ségeste (peuple grec parlant le dialect dorique) avec une vue sur la mer, et sur la ville de l’autre, au milieu de vergers et d’oliviers.
Vallée des temple, Agrigente
J’avais aussi choisi la Sicile car un film a marqué mon enfance : Le Grand Bleu. Depuis très longtemps, je rêvais d’aller à Taormine (Taormina) où « Jacques » et « Enzo » se retrouvent à un moment pour une compétition. J’avais trouvé le lieu extraordinaire et aussi le fameux restaurant sous la falaise où « Enzo » se fait remonter les bretelles par sa mère.. bref.. Taormine c’est surtout à proximité de l’Etna et outre d’être une station balnéaire très touristique, elle abrite un très ancien théâtre romain.
Théâtre romain, Taormine
Ce road-trip de 2003 s’était terminé à Cefalù, avant de revenir à Palerme et terminer la boucle. Et je crois bien que Cefalù a été le lieu que j’avais préféré, tant par l’atmosphère que par le décor. Une station balnéaire construite au pied d’une montagne, la « rocca », haute de 250m. La cathédrale émerge de la ville haute. Chaque année, Cefalù accueille un festival international du film, pour lequel d’ailleurs j’ai un court-métrage expérimental qui y est sélectionné pour le festival qui s’y tiendra début mai 2018…
Cefalù
Et puis, la Sicile, j’y suis retourné ensuite plusieurs fois, surtout dans le sud. Quand nous étions ensemble avec Claire, nous allions rejoindre nos amis Shawn et Caterina, connus via Vimeo. Ca tombait bien, car la famille de Caterina habite dans une région de Sicile où je n’étais pas allé en 2003, dans la région de Modica, Raguse et Notto, au sud de Catane et Syracuse, qu’on appelle aussi la Sicile baroque. Là-bas, c’est être véritablement chouchouté par une famille typique sicilienne qui vous considérera comme ses propres enfants. Les images de la vidéo sont essentiellement issues de cette région.
Raguse, en fin de journée
Raguse
Modica