En janvier dernier sortait le film « Apparences« , où nous avons imaginé si Paris n’était qu’un simple décor de cinéma. Le film a plutôt bien fonctionné sur le web, partagé sur de nombreux médias, et nous permettant même de figurer dans l’Oeil de Links, une émission sur CANAL+.
Partis à New-York en mars dernier, l’emblématique ville-building était idéale pour sortir un second opus sur le même thème des façades décor de cinéma. Sauf que cette fois-ci, il allait falloir donner un sens plus profond au concept, et la réalisation allait être bien plus longue.
In january, we made « Apparences » : we imagined a Paris like a movie set. The film was a success on the web, shared on many digital medias and we figured on a TV show.
In march 2016, we were in NYC : the city was the choice for the second production based on this concept of movie set. For this NYC film, meaning is given to this concept.
New-York.
Le jour apparaît instantanément et la ville se réveille soudainement.
Mais cette New-York est différente : la mégalopole n’est qu’un immense décor de cinéma constituée uniquement de façades sans aucune profondeur. Gratte-ciels, édifices publics et religieux, immeubles résidentiels : il ne reste que la devanture de chaque bâtiment, maintenue par des armatures de bois et de métal.
Les hommes quant à eux sont bien là, mais ils ont tous une étrange caractéristique. Déroutante et hypnotisante à la fois.
Mais que sommes-nous vraiment ?
New York City.
A switch noise and day appears instantly.
This New-York is different: it’s a huge movie set with only facades without depth. Here, all people have a strange characteristic: a confusing and mesmerizing one…
But what are we really?
La place de l’Homme dans la société est un des thèmes de prédilection de nos travaux, avec la thématique du vide, de l’absence de l’Homme ou encore de l’abandon, convaincus de l’impact anthropique sur l’environnement physique et social.
Le film « Apparences » posait la question si notre société ne vivait pas plus dans un monde d’apparences et de paraître. « Illusion » reprend le même principe, et propose l’idée que nous pourrions être manipulés, de simples pantins.
Seulement une quinzaine de plans de ville sont proposés. Chaque plan dure plus de 12 secondes, permettant d’analyser l’ensemble de l’image, des décors à la danse des filaments.
Il est possible néanmoins de devoir regarder plusieurs fois le film pour capter tous les détails.
The place of man in society is one of the favorite themes of our work, with the theme of emptiness, the absence of human or abandonment, convinced of the human impact on the physical and social environment.
The film « Appearances » wondered if our society was only a world of appearances and a fake world. « Illusion » share the same concept, and proposes the idea that we could be handled, like simple puppets.
Ce projet a été le plus long du « Menil’Lab« , étendu d’avril à juillet.
La première étape a consisté à créer les façades en décor de cinéma : l’exercice pour New-York fut un plus long que pour Paris, car New-York est une vraie forêt de gratte-ciels où il a fallu reconstituer tout ce qui se cachait derrière chaque bâtiment. Cela reste plaisant car c’est une phase de création.
La seconde étape est plus longue et demande davantage de patience: créer tous les filaments qui suivent chaque personne et chaque véhicule. Subtilité supplémentaire : la taille du filament varie au cours du temps selon si l’individu ou véhicule est au premier ou arrière plan.
It was the longest project of the « Menil’Lab« , from april to july.
First, you need to create the movie set on each facade : it was longer for NYC than Paris beacause of the buildings everywhere and to recreate what is hidden behind buildings. But it’s pleasant because it’s a creation step.
The second step is more longer and need more patience : create all the threads that follow people and vehicles.
Voici quelques plans avec le slider « avant/après » avec lequel vous pouvez jouer pour découvrir la construction des façades décor cinéma (slider qui fonctionne mieux avec Firefox).
Following pictures shows the « before/after » effect of the construction of the movie set. Use the slider to see the differences (slider better with Firefox)..
Les images ont été tournées avec GH4 couplé à un objectif 12-28mm.
Tous les effets ont été réalisés avec Photoshop et After Effects. Montage final sur Sony Vegas Pro.
Film made with a Panasonic GH4 and 12-28mm lens.
VFX with Photoshop and After Effects. Final editing on Sony Vegas Pro.
La musique a été spécialement arrangée pour le film : elle provient de trois sources différentes, sous licence, qui ont été mixées. Depuis le site Audionetwork.com :
« Hell’s Harp », de Duncan Pittock
« Lost in space » et « Genesis One » , de David O’Brien
Music from Audionetwork.com