Cela fait quelques temps maintenant qu’elle s’est ouverte à moi.
C’est une personne brillante qui a fait de longues études qui nous a permis de nous rencontrer.
A vrai dire, la première fois que j’ai rencontré cette personne, je ne me doutais pas qu’il allait nous mette en relation.
Mais la vie a fait qu’en ce moment, je vis avec elle. Je n’ai pas eu le choix.
Alors nous apprenons à nous connaitre, à nous découvrir.
Lire la suite … →
En mars de l’année dernière, je suis allé à Venise. En amoureux.
Oui, en amoureux avec ma caméra. Cinq jours à se perdre dans les ruelles, tous les deux.
Pour réaliser un court métrage expérimental, encore dans les tuyaux.
Parmi les plans incontournables que je devais tourner, il y en avait un à prendre depuis le pont du Rialto. Vous savez, c’est un pont avec deux rangées de boutiques, le plus fameux pont de Venise, construit il y a plus de 400 ans. C’est celui-ci :
Alors autant sur cette image, il n’y a personne (mais ça, j’en reparlerai plus tard…), autant lorsque j’ai filmé depuis le pont, c’était noir de monde, et pourtant nous étions qu’en mars. Je n’ose imaginer à quoi doit ressembler Venise durant le Carnaval ou en été !
J’ai donc réussi à poser mon trépied au bord du pont, et jouer des coudes pour que personne ne fasse bouger l’appareil ou ne veuille me piquer ma place.
Il fallait que je laisse tourner l’appareil durant quelques minutes. Du coup, je me suis posé et j’ai observé. Attentivement.
Et mes yeux se sont posés à un moment sur le pont. Sur la rambarde de pierre du pont.
Et puis, un message gravé a retenu mon attention.
Il ressortait parmi tous les autres.
Celui-ci : Elsie + Claudio 11-23-95
Les autres inscriptions sont basiques, juste de vulgaires gravures sans intérêt.
Regardez plutôt comment la gravure est gracieuse, délicatement inscrite dans la pierre.
Alors je ne dis pas que c’est bien de graver des choses comme ça, surtout sur un monument tel que le Rialto, mais celle-ci est exceptionnelle et à plus d’un titre…
– Bonjour Madame
– Bonjour jeune homme. Et c’est mademoiselle s’il te plait.
– Euh…
– Oui ? Que veux-tu mon p’tit père?
– Euh, je voudrais…
Jean-Bertrand est tout rouge.
– Oui jeune homme, dis-moi tout, tu veux ?
– Euh, je voudrais une boîte de préservatifs s’il vous plait.
La dame derrière :
– Hihi
Les neufs personnes dans la file :
– Hihi
Jean-Bertrand devient écarlate.
– Et pour quoi faire jeune homme ?
Jean-Bertrand est violet.
Puis bleu.
Comme le bonhomme de Butagaz.
Ça faisait quinze ans hier.
Oui, quinze ans. Déjà. C’est fou.
Car hier, j’ai eu envie de relire mes vieux carnets.
Comme une sorte de nostalgie.
Et je suis retombé sur une page de notes du 21 février 2004.
C’était émouvant.
Ces notes évoquaient ce jour-là une rencontre.
Et je me souviens de cette rencontre si singulière.
Et pourtant, au début, ce n’était pas évident.
Je me trompai sur tout, il fallait réapprendre. Ça fait avancer.
Elle, je ne l’avais jamais vue. Elle non plus d’ailleurs.
C’est par téléphone que nous nous sommes connus. C’était une sensation très étrange.
Les autres, elles m’avaient donné son numéro ; et elle, elle m’avait donné son adresse.
Première fois que je lui parlais à elle. A l’une d’entre eux.
Et pourtant, je me souviens, j’étais à l’aise. Et elle aussi d’ailleurs.
Oui, j’aurais très bien pu ne pas être à l’aise. Car ce n’est pas ordinaire.
Elle était à peine plus jeune que moi à l’époque. Sans doute vingt-cinq ans je crois, et j’en avais vingt-sept. Encore étudiante, une brillante étudiante, oui.
Lire la suite … →
Lorsqu’il s’en rendit compte, il paniqua.
Son cœur s’emporta. Sueurs.
« Merde, non, c’est pas possible ?! » se dit-il.
Figé, il la regarda, elle. Tremblant.
Puis. Il fit marche arrière, rebroussa chemin.
Il regardait à droite à gauche, le regard perdu tout en marchant. En titubant plutôt.
Il glissait. Courrait dans le sable.
Et puis il s’arrêta. Net. Regarda au loin. A ses pieds. A gauche, à droite.
Il la regardait elle. Puis moi, qui assistais à la scène.
Je n’avais encore aucune idée de ce qu’il lui prenait.
Je l’observai et me suis dit : « il devient fou, le soleil lui joue des tours comme mon ami Haddock dans Tintin et le crabe aux pinces d’or ».
Il repasse devant moi : son regard plein de désespoir.
Ce n’était plus de la panique, il était terrorisé.
Mais que lui était-il arrivé ? Qu’avait-il vu ?
Ce soir-là je me serai cru dans un conte de fées bien connu.
Avec ou Cendrillon. Au choix.
C’était un soir d’hiver, la nuit se posant à l’heure de « Questions pour un Champion » – d’ailleurs, ça existe toujours ? –
Je rentrai chez moi.
Rue Tournefort. – Et non « tourne fort » : j’ai dit « Questions pour un Champion », pas la « Roue de la Fortune » –
Et là, soudainement, j’en ai vu une. Amusé.
Mais j’ai trouvé ça étrange.
Elle gisait dans le caniveau, sur le dos.
Le pied en l’air.
Je me suis approché, j’étais moins amusé.
Elle m’a fait de la peine.
Je me suis dit « mince ».
Seule, sans sa moitié. Un peu comme un couple qui aurait perdu son autre.
Une peu comme elle il y a presque un an à la même date.
Pourtant, elle était belle, très belle. Fraîche.
Mais pourquoi donc était-elle là ?
Abandonnée.
Délaissée.
Seule.
Jetée ? Non…
Et pourtant si.
Lire la suite … →
Sans doute un coup de la quarantaine passée, mais il y a peu, j’ai commencé à m’établir une wishlist.
Une wishlist des rêves que j’aimerai réaliser.
J’ai déjà eu la chance d’en réaliser certains.
Mais il en reste encore une sacrée flopée.
Forcément et statistiquement, si on devait interroger les gens sur leurs rêves à réaliser, les voyages auraient une part importante, en pôle-position.
Donc dans ma wishlist, il y a des lieux à voir, des choses à faire.
Et il y a un rêve un peu spécial, sans doute irréalisable.
Mais sait-on jamais : trouver une montre qui arrêterait le temps.
Enfant, je ne ratais aucun épisode de la 4è dimension.
Et parmi ces épisodes, il y en a un qui m’a particulièrement marqué : « une curieuse montre ».
Dans cet épisode, un type – très étrange, limite paria – se fait offrir une montre qui a le pouvoir d’arrêter le temps.
Cet épisode m’a fasciné…
Lire la suite … →
« Oasis Oasis c’est bon c’est bon ».
Voilà, j’espère que je vais vous pourrir votre journée en vous mettant cet air dans la tête ahaha.
Bon, plus sérieusement.
Il y a un an, vers mi-octobre d’ailleurs, je perdais une veste. Une veste en velours qui m’était chère.
C’est très con.
Je voulais prendre un velib. Je pose ma veste dans le panier devant.
Le velib est crevé.
Je change de velib.
Je pars. J’arrive chez moi, je constate que j’avais oublié ma veste. L’angoisse.
J’avais un dîner de prévu, mais tant pis, je retourne à Balard, en espérant et en étant sûr de retrouver cette veste dans le panier. Optimiste.
Je croise les doigts.
Et puis j’arrive, je vois le velib. Et ma veste n’y était plus.
Putain, j’étais triste. Une veste sentimentale.
Ce n’était pas un doudou non plus hein.
Bref.
Il y a quelques mois, je croise un doudou.
Complètement écrasé à terre.
Un lapin en plus.
En croix, face contre terre.
Là, celui-là en dessous :
C’est idiot – encore – mais ça m’a fait de la peine. Double peine.
Je n’aime pas voir les peluches abandonnées.
Et puis il y avait forcément un(e) petit(e) aussi qui devait être triste derrière.
Tombé tout seul ?
Le petit l’aurait balancé ?
Pire : la nounou l’aurait balancé pour avoir la paix ?? Non…
Je l’avais pris en photo car je voulais raconter une histoire sur ce doudou.
Finalement, je ne raconterai pas d’histoire sur ce doudou, car ce que j’ai vu aujourd’hui est bien plus insolite.
Lire la suite … →
(j’ai zappé les 2 derniers chiffres pour l’anonymat)
« Écrivain cherche une chambre dans le quartier »
Voici une annonce qu’on rencontre dans les beaux quartiers.
Je flânais justement non loin de l’Odéon.
Dans le Paris des éditeurs.
Celui-ci où ces gens viennent échanger quelques mots autour d’un verre.
Sur ces fauteuils de ces bistrots qui ont accueilli les plus belles lettres.
Eux, L, qui y ont posé leur plus beau Q.
Des combats de mots mais toujours sans N.
S’exclamant de A et de O spontanés et enthousiastes.
Toujours à négocier des droits d’auteurs sans jamais ne rien C D.
Où parfois quelques grammes de H les aide à trouver la P .
Je regarde toujours les petites annonces accrochées aux murs de Paris. Tant que je peux bien sûr.
Et celle-ci, je l’ai trouvée belle.
Soignée.
C’est pas tous les jours qu’un écrivain laisse une annonce.
Et il s’est distingué par son écriture que je devine à la plume.
Raffinée.
Et il ne propose que deux morceaux de papier avec son téléphone : il semble sûr de lui.
Sans doute devine-t-il que louer une chambre à un écrivain plutôt qu’un étudiant semble gage d’assurance.
Il est habile.
Lire la suite … →
Ils ne se connaissaient pas.
Elle était vietnamienne.
Il était italien.
Dix ans plus tôt, ils ne se seraient jamais mariés.
Ils se seraient sans doute croisés. Uniquement, comme deux inconnus.
Comment toute une vie peut-elle basculer en dix ans ?
A l’aide de cette chose qui a rapproché les Hommes ?
Cette histoire est vraie, on me l’a racontée.
Puisqu’ils se sont mariés.
D’ailleurs il faudra savoir d’ici quelques années ce qu’ils seront devenus.
Je me renseignerai.