L’été, je ne prends généralement que très peu de vacances : un semaine maximum. Pour garder des jours pour le reste de l’année, et partir plus souvent. Oui, je préfère partir moins longtemps et multiplier les escapades. Je vais d’ailleurs en avoir deux autres fin octobre et début novembre.
J’ai donc testé quelque chose de nouveau qui me trottait en tête depuis quelques mois, inspirée par un ami à travers la Haute-Marne, et aussi du périple de la Diagonale du vide de Mathieu Mouillet, une connaissance blogueur aussi.
Autant j’ai souvent marché dans des déserts, mais accompagné de chameaux et autres mules, autant je n’ai jamais marché seul en autonomie avec ma maison et ma passion sur le dos. Ce fut donc chose faite cette année pour tester ce genre d’escapade, en ayant choisi la Creuse quelques jours avant en fonction de la météo annoncée (je veux bien partir à « l’aventure dans la Creuse » (ahaha), mais sans pluie… je n’ai pas encore atteint ce level de détachement…).
Voici ce que j’ai vu (entre autre bien sûr – cette vidéo s’écoute dans l’idéal avec un casque sur les oreilles, et bien fort (et même dispo en 4K via le lecteur Vimeo si vous avez une connexion complètement folle)) :
Creuse Valley ’18 (4K) from Maxime // Menilmonde on Vimeo.
Cette vidéo reflète bien ce que j’ai vécu : la quiétude. Voire trop par moments car tu es parfois obligé de faire un détour de 8km AR pour aller chercher du pain et des sardines à l’épicerie du village qui ferme à midi… Car autant la Creuse c’est chouette, mais ça reste la Creuse : il n’y a rien en dehors de la nature.
Alors je parle de la Creuse, mais ma marche s’est étendue sur les 2 départements de l’Indre et de la Creuse (car l’Indre s’appelle « Indre » même si la Creuse la traverse). (Au passage, le géographe vous dira que le Var est très étrange, car c’est le seul département français avec un nom de fleuve – le Var – et qui n’est pas traversé par ce fleuve. Allez comprendre).
Bref.
J’ai donc pris le train de Paris jusqu’à Argenton sur Creuse. Et voici mon itinéraire à pieds :
J’ai suivi la rivière « la Creuse » au début, avant de m’aventurer en pleine cambrousse pour finir. En arrivant à Crozant, il a fallu que je me pose la question d’où repartir vers Paris en train… j’ai donc continué jusqu’à la Souterraine. J’aurai marché un peu plus de 140km, à un rythme assez tranquille : nombreuses pauses photo et video avec déjeuners et dîners de sardines et de pâté quand je n’étais pas en auberge, siestes. Oui siestes car je me suis rendu compte qu’au cours de cette marche, j’avais le temps et aucune obligation. Et c’est une sensation très agréable d’avoir ce fameux temps.
Novice dans ces marches en autonomie, j’avais préféré m’alourdir en matériel video/photo plutôt qu’en nourriture et affaires : quand les 2 gourdes étaient pleines (et les courses faites), j’avais jusqu’à 19kg sur le dos.
Ce poids était ma plus grande peur avant de partir. Avant de partir, on m’a conseillé d’écouter mon dos : j’en ai pris beaucoup soin car si ce « compagnon » me faisait faux bond, il aurait fallu abandonner.
Cette marche fut une sorte de test pour ré-éditer cette mini-aventure en dehors de la France (mais pas obligatoirement) l’été prochain.
A Gargilesse-Dampierre (un des plus beaux villages de France) j’ai rejoins le GR654, la route de Vézelay à Saint-Jacques de Compostelle. Alors rien n’était prévu et c’était donc par hasard que je me suis retrouvé sur ce chemin. Je n’y ai d’ailleurs croisé personne : cette route au nord est assez peu empruntée pour Saint-Jacques par rapport aux autres plus au sud.
Les bords de la Creuse à Argenton.
J’ai eu un vrai coup de coeur pour Argenton-sur-Creuse. C’est à 2h de Paris en train et il y a vraiment moyen d’y passer un petit WE, tant cette ville (5000 hab) est charmante et propose de chouette balades autour. On est d’accord : l’été et par beau temps.
Argenton fut mon point de départ
L’étonnante église du Menoux (à 4km d’Argenton) cache une fresque de Carasco (peintre moderne bolivien). Je suis entré par hasard dans cette église et y ai découvert cette fresque avec émerveillement.
Chemins empruntés à travers champs.
70% de mon parcours était que de chemins, le reste de la toute petite route.
Ces falaises sont le théâtre de très jolis sauts pour les plus gaillards. Dans le film, le saut au ralenti est réalisé depuis cette mini-falaise. Hein ? Quoi? Moi? Non, je n’avais pas mon maillot…
Le barrage d’Eguzon et le lac Chambon.
Ma marche s’est terminée à la Souterraine, une ville de 5000 habitants aussi, dans la Creuse. Alors je ne vais pas vous cacher que j’ai plus eu un coup de coeur pour Argenton plutôt que la Souterraine malgré son côté médiéval et sa très jolie église massive. C’est juste que la Souterraine m’a semblé un peu plus déserte.
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