On pourrait presque se croire dans Harry Potter.
Une rue qui apparait une fois tous les cent ans.
Ou parfois deux ou trois fois tous les cent ans.
Un peu comme par magie.
Mais on dirait que ce ne serait pas une rue. Une impasse plutôt.
Oui, en théorie donc, cette impasse apparait tous les cent ans.
Et dans Paris.
Anne Hidalgo n’y peut rien.
Les professionnels de la voirie non plus.
Les ingénieurs très très intelligents avec des gros gros cerveaux non plus.
Car cette science reste encore un mystère. Misère de mystère.
« Une impasse qui apparait normalement tous les cent ans »…
On pourrait penser à de la magie.
Une légende.
Une énigme.
Un mystère.
Que vous aimeriez bien élucider.
Oui : quelle est donc cette impasse qui apparaît tous les cent ans ? En théorie.
Car le « en théorie » est ici très important.
Car cette impasse, elle est apparue deux fois en deux ans. Ces deux dernières années dans Paris.
C’est fou !
Trois fois, si on ajoute le début du siècle dernier.
La probabilité était mince.
Mais un dérèglement en est très certainement la cause.
Cette impasse, peu de monde la connait.
Déjà, elle est interdite aux voitures. Et aux cyclistes.
En fait, elle n’est pas la seule.
Mais c’est celle que je trouve la plus jolie. La plus poétique.
Les gens y viennent.
Et font demi-tour.
Amusés.
Et la prennent en photo.
Car à ce moment-là, tout le monde devient photographe.
Même la mouette là. Sauf que, elle, elle ne photographie pas, elle regarde.
Je la comprends, c’est un phénomène fascinant.
Cette mouette n’en revient pas.
Elle doit forcément se dire « quelle chance j’ai d’être témoin de cette impasse ».
Nous aussi.
C’est insolite. Ca sort de l’ordinaire. Ca plait. Mais pas pour tout le monde non plus, c’est vrai.
Celle-ci, je suis moi-même tombé dessus par hasard.
Un peu attiré par des escaliers non loin, qui descendaient.
J’ai vu une personne, puis deux, puis trois descendre. Alors j’ai suivi. Bêtement.
Mais au bout, je suis tombé sur cette merveille, la plus belle impasse de Paris ce jour-là. A mes yeux.
Ephémère et tellement poétique.
C’est fou comment une impasse peut provoquer autant d’étonnement.
Les gens viennent. Sourient et repartent.
Certains voudraient même braver l’interdit.
L’un passe.
L’autre attend.
Un peu comme cet homme, là, perdu dans ses pensées et dans sa musique (ou écoutait-il un podcast du Collège de France de philosophie sur l’impact bénéfique de l’impasse dans une existence ?)
Elle doit apparaître tous les cent ans. En théorie.
Avec une crue centennale.
Elle, l’impasse au pied du quai des Orfèvres, qui a surgit avec la crue.
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