Après avoir descendu tous les étages des bâtiments et monuments de Paris et en les redessinant (Paris Archi’llusion), nous nous sommes attaqués cette fois-ci pour notre second opus d’Archi’llusion à la « New-York chinoise » : Shanghai.
Shanghai, c’est la plus grande ville du monde avec ses 24 millions d’habitants (hors aire urbaine), mais c’est aussi 20 000 tours, 120 nouveaux gratte-ciels chaque année et 20 000 chantiers permanents: des chiffres à couper le souffle tant cette mégalopole s’étend verticalement et horizontalement.
On y trouve 2 fameux buildings : la Financial Tower (492m, 7è plus haute tour du monde) et son sommet en ouvre-bouteille et la nouvelle en fin de construction, la Shanghai Tower avec ses 682m, 2eme plus haute tour après la Burj Khalifa.
Nous étions à Shanghai du 8 au 11 septembre 2014 (en même temps que Mathieu Amalric pour la petite histoire…). Le but de cette étape chinoise était surtout pour voir la tour Eiffel chinoise et la copie de bâtiments haussmanniens de Tianducheng…
Tous les plans de « Shanghai Archi’llusion » ont été tournés en une journée et demie, et pour environ 120 heures de montage.
La technique post-production de Shanghai diffère un peu de celle de Paris, puisque ici pour Shanghai nous n’avons quasiment pas abaissé les buildings mais nous les avons fait disparaître puis ré-apparaître.
Le principe se rapproche de notre film « Hypocentre » où nous avions vidé les rues de Paris, sauf que cette fois-ci, notre télécommande magique efface les bâtiments…
Pour une majorité de plans, nous effaçons les buildings, puis nous les isolons dans Photoshop pour leur donner l’aspect BD-cartoon. Nous les recollons ensuite sur l’image où le building a été enlevé.
Vous l’aurez deviné, nous n’avons donc pas de télécommande magique…
Pudong
Cette image de Pudong est sans doute la plus impressionnante (au moins pour nous!). Vous avez sans doute dû déjà voir circuler sur internet les images avant/après (1980 vs aujourd’hui) de la fameuse skyline de Shanghai : nous avons voulu faire la même chose, mais vu de haut cette fois-ci.
La première étape consiste donc à supprimer les buildings en recréant du contenu à leur place.
Seconde étape, on isole les buildings et on leur donne l’aspect BD.
Troisième étape, on boit un coup 10 heures plus tard.
Pour Shanghai, nous avons multiplié les plans « vivants », c’est à dire avec des éléments mobiles : les gens, les bateaux… Le principe est le même, il faut isoler le sujet mobile (via un masque) et exporter le film en X images (rappel: 1 seconde film = 25 images). Ensuite, un script Photoshop applique l’effet Cartoon des X images. Néanmoins, il faudra parfois retoucher ces images.
Nous ré-introduisons ensuite ces images à raison de 12 par seconde.
Une fois le traitement Photoshop réalisé avec le dessin et la découpe des buildings, débute la phase d’assemblage sur la timeline du logiciel de montage. Le secret est juste un assemblage judicieux des couches et d’animation.
Certains plans comme les zébras ou de la station de métro aérien sont une suite logique de superposition de couches, le tout calé sur la musique.
La musique est issue d’un de nos sites favoris de musique pour vidéastes : audionetwork . Il s’agît de « Nagashino », et est signée de Matt Hill.
On rappelle que sur ce site, les musiques libres de droit pour vos productions personnelles que vous publiez sur Vimeo/Youtube/Dailymotion ne coûte que 0.95€.
Au passage, retrouvez notre article dédié aux musiques libres de droits ici.