Après 7 ans d’arrêt du tourisme dans la région de l’Adrar en Mauritanie suite à des incursions d’AQMI en provenance d’Algérie et du Mali, le premier avion commercial transportant des touristes s’est posé à Atar le 24 décembre 2017. Les agences de voyages d’aventure dans le Sahara mauritanien remplissent peu à peu ces avions qui sont de retour dans l’Adrar, où le tourisme était le principal revenu de la région.
La ré-ouverture de la zone aux touristes a été possible grâce à la déclassification du Ministère des Affaires Etrangères, passant la région de rouge à orange au printemps dernier. Cette bataille pour déclassifier la zone a été menée par Maurice Freund qui s’est battu pour que les avions se posent de nouveau à Atar.
La Mauritanie fut mon premier vrai grand voyage en 2004 : je suis tombé amoureux du désert dans l’erg Ouarane. C’est ce voyage qui m’a réellement donné l’envie de voyager, et découvrir de nouveaux déserts essentiellement jusqu’en 2009 avant de me mettre à la vidéo. Je rêvais depuis très longtemps de retourner dans ce Sahara qui m’a tant apporté. Découvrir en novembre 2017 que la Mauritanie était de nouveau accessible m’a comblé de bonheur. Trois groupes ont été les premiers à retourner dans l’Adrar le 16 décembre 2017 : je faisais partie d’un de ces groupes.
7 years ago, Tourism to Adrar, Mauritania ceased due to the risk of the terrorist threat from AQIM. The first commercial flight bringing tourists landed in Atar on the decembre 24th. Tourism was the essentiel revenue of the area : Sahara adventure travel agencies gradually fill the planes again.
Last spring, the region was classified as « red » (like forbidden) by the french Ministry of Foreign Affairs, but it’s now « orange » thanks to the actions of Maurice Freund, the articifier that the planes land again.
In 2004, Mauritania was my first real travel : I felt in love with deserts here, in Ouarane’s sand dunes. It was this trip that really made me want to travel, and discover new deserts essentially until 2008 before I start travel videos.
I dreamed for a very long time to return to this Sahara which is so important for my mind. When I discovered in November 2017 that the destination was reopened, I was so happy.
Three groups were the first to return to Adrar on December 16, 2017: I belonged to one of these groups.
Autant en 2004 je commençais à peine la photo, et j’avais surtout oublié ma batterie de mon appareil numérique qui chargeait paisiblement à Paris… autant cette fois-ci, j’allais partir avec du matériel : un trépied, un stabilisateur, un rail, tout au long de la centaine de kilomètres parcourus à pied. Le drone est resté à la maison car ils sont interdits en Mauritanie. J’atterrissais à Nouakchott et repartais d’Atar, donc si je me faisais confisquer le drone à l’arrivée à l’aéroport, je n’aurais pas pu le récupérer au retour vu que je repartais d’un autre aéroport : donc c’était inutile de prendre un risque. Remarquez, avec le vent de sable qu’il y a eu, je n’aurai pas pu trop l’utiliser. En revanche, c’est l’appareil photo (GH5) qui a souffert… mais c’est le jeu, pour ramener de jolies images.
Je faisais partie d’un groupe (formidable au passage) et nous avons marché une bonne centaine de kilomètres, à un rythme assez soutenu : je traînais toujours un peu en lanterne rouge pour pouvoir prendre le temps de faire mes plans, changer de support trépied/stabilisateur et objectifs.
Je précise que cette vidéo ne répond pas à une commande d’une agence : j’y suis allé en toute liberté et indépendance.
Les oiseaux au ralenti à 0:48 sont des cigognes (en migration).
In 2004, I went to Mauritania, and I was still a novice in photography (I forgot my camera battery in Paris…) but in 2017, I came back with the tripod, a DSLR Gimbal and a slider for the 100km trek. My drone styed at home beacvause it’s forbidden in Mauritania. It was not a misfortune because there were many sandy winds, and it would have been not easy. But my camera (GH5) suffered a lot of sand.
I was part of a group (a wonderful one by the way) and we walked more than hundred kilometers : I always trailed in the back to take the time to make my shoots, change tripod/gimbal and lenses.
Birds at 0:48 are storks.
Les musiques que j’utilise pour les vidéos de voyage sont un pilier essentiel. Elles doivent m’inspirer, et celle utilisée ici est une musique que j’avais en tête depuis de nombreuses années : il s’agît de « First Transmission », de Al-Pha X.
Et j’aime beaucoup le clin d’oeil, car « First Transmission » colle parfaitement à cette actualité du retour du tourisme en Mauritanie depuis 7 ans.
J’ai trouvé cette musique très inspirante pour cette vidéo, sur des tonalités electro/arabic. J’ai donc contacté la manager de l’artiste, et ils m’ont généreusement autorisé à utiliser ce titre pour cette vidéo. Grand merci donc à Doral et Declan d’Alpha X Recordings.
The music is « First Transmission », from Al-Pha X. I found this music several years ago, and I wanted to use it for an arabic travel vid. I contact the manager of the artist, and they allow me to use this song. So, it’s a special thanks to Doral and Declan for the permission. Declan is on twitter, and Itunes.
It’s also fun to see that « First Transmission » is a perfect analogy for the return of tourists in Northern Mauritania.
Le groupe avec lequel je suis parti est arrivé à Nouakchott une semaine avant l’arrivée officielle du premier avion à Atar, le 24 décembre. Nous avons pu voir l’avion se poser et la délégation mauritanienne accueillir Maurice Freund, son fils, ainsi que 150 autres touristes venus passer une semaine (ou plus) dans l’Adrar et dont Daniel Herrero. Un comité d’accueil était présent avec le ministre du Tourisme.
L’enjeu est énorme puisque ce premier avion en annonce d’autres pour la suite de la saison 2018, qui fait office de « test » de reprise pour les agences. Je souligne le travail de Maurice Freund, mais celui-ci a été en étroite collaboration avec les autorités mauritaniennes qui se sont engagées à sécuriser la zone touristique de l’Adrar, le général Marc Foucaud ancien directeur des opérations Serval et Barkhane, et le sénateur Jean-Marie Bockel.
Néanmoins, l’engagement de Maurice Freund et de Point-Afrique pris cette année pour relancer les vols à Atar est un risque financier important : les avions doivent se remplir encore davantage. Comme il l’explique dans sa lettre de septembre 2017, le principal risque est que l’engagement de la saison ne soit pas suffisant, et surtout :
» Pour ma part, ne pas m’engager auprès des populations qui souffrent depuis 7 ans de notre absence, serait une trahison ou une grande lâcheté. Je sais que je ne suis pas seul à soutenir cette ouverture et bien entendu je compte sur tous mes amis proches ou lointains pour que cette saison soit une renaissance du tourisme en Mauritanie » .
I arrived in Nouakchott a week before the official arrival of the first plane in Atar. We could see the plane landing and the Mauritanian delegation welcome Maurice Freund, his son, as well as 150 other tourists who spent a week (or more). A welcoming committee was present with the Minister of Tourism.
The stakes are high: this first plane announces others for the rest of the 2018 season, which acts as a « test » for agencies. I spoke about Maurice Freund’s actions, but it was in close collaboration with the Mauritanian authorities who committed to secure the tourist area of the Adrar, the french General Marc Foucaud and a french senator.
Nevertheless, the commitment of Maurice Freund taken this year to relaunch the flights to Atar is a significant financial risk: the planes must be filled even more. As he explains in his letter of September 2017, the main risk is that the commitment of the season is not enough , and especially :
» For my part, not to engage with people who have been suffering for 7 years from our absence, would be treason or cowardice. I know that I am not alone in supporting this opening and of course I count on all my friends near and far for this season to be a renaissance of tourism in Mauritania « .