Ne vous est-il jamais arrivé de vous poser les questions : « Et si tout ce qui nous entoure était faux? Et si notre environnement n’était finalement qu’un simple décor de cinéma? Serions-nous vraiment réels dans ce décor? ». De nombreuses questions qui alimentent à la fois un imaginaire, mais qui posent aussi celles des apparences et du paraître.
Nous vous proposons donc 4 minutes d’immersion dans un Paris où les façades ont été retravaillées pour pouvoir au mieux se plonger dans ce monde si étrange. Nous avons édité le film en ultra-HD (4K) : vous pouvez donc télécharger librement le film en 4K (1,5Go) à partir de la page vimeo si vous le souhaitez (pour un usage personnel bien évidemment).
Nous aimons notre Paris, nous adorons nous y balader et nous y marchons énormément (notre compte Instagram géré par Claire avec photos de Smartphone uniquement est d’ailleurs essentiellement axé sur Paris), et nous sommes très attentifs entre autres à l’architecture des bâtiments. Tout ce qui a attrait à Paris et son insolite est dans notre bibliothèque: le dernier guide en date est celui des immeubles insolites. On y trouve quelques pages sur des immeubles à tranches fines.
Papaye raffole des immeubles insolites
Exemple de façade à tranche fine dans le 2è arrondissement
Et pour la petite histoire, cette année, Papaye (la lapine ci-dessus) a passé un séjour à la clinique vétérinaire : pour aller la voir nous prenions quotidiennement le bus (tout le monde s’en fout mais bon…), qui passait par la rue Louis Braille, qui présente 2 immeubles dans le même genre.
Rue Louis Braille, depuis l’avenue du Général Michel Bizot
Cette vue est bien réelle. Il suffit de se positionner en décalé pour avoir l’impression que la façade tienne toute seule. Sur la photo de droite, reconstitution 3D de Google Maps, on se rend compte de la forme triangulaire du bâtiment (ellipse rouge).
Même chose toujours dans la même rue Louis Braille, mais orientée Ouest-Est, ci-dessous :
Rue Louis Braille depuis la rue de Toul
Et lorsqu’on y prête vraiment attention, on se rend compte qu’il y a énormément d’immeubles avec ce genre de particularité. Et si finalement, tout n’était qu’un simple décor? Quelle serait notre place dans ce décor? L’idée a ainsi germé.
Ce projet a été un peu plus long que les autres : deux mois de réalisation (mais non à temps plein) au cours des mois de novembre à décembre. Il a été plus long pour plusieurs raisons.
D’une part, il faut tout d’abord « vider » les gens, les voitures afin de créer un fond vierge : là, le principe est le même que pour notre vidéo Hypocentre. Sauf que le traitement est plus minutieux car nous sommes dorénavant en qualité 4K, donc 4 fois plus de détail que la Full HD.
Ensuite, il faut conceptualiser la vue, c’est à dire recréer ce qui n’existe pas : couper les façades, coller un mur vertical pour donner l’apparence d’une coupure réelle, et ajouter les fausses armatures de soutien.
Une fois le décor reconstitué, il faut redonner vie à l’image: on découpe des morceaux animés du film (feux, drapeaux, oiseaux, enseignes lumineuses…) et on les colle à l’image.
Enfin, dernière étape, on rajoute les gens, les voitures, mais pour qu’ils aient une apparence fantomatique, on applique une opacité réduite.
Champs-Elysées depuis l’Arc de Triomphe : avant/après
Pour effacer les gens et la circulation, il faut filmer en général deux minutes une avenue dense: le trépied est donc indispensable. Depuis l’Arc de Triomphe, il faut une autorisation pour utiliser un trépied. Ici, le plus long aura été de reconstituer ce qui n’existait pas : en effet, en prenant le parti de n’afficher que les façades, il faut recréer une architecture fictive de décor. Ce plan des Champs-Elysées aura été le plus long à construire.
Notre-Dame : avant/après
« Apparences » nous a permis une totale liberté sur la manière de restructurer les édifices. Quand les participants de « Top Chef » revisitent un plat, de notre côté nous revisitons un bâtiment à notre sauce: Notre-Dame devient alors la plus grande cathédrale en plein air du monde.
Alma-Marceau : avant/après
Porte de Saint-Denis, bld de Saint-Denis : avant/après
Les images ont été tournées avec GH4 couplé à un objectif 12-28mm.
Tous les effets ont été réalisés pépère tranquillou depuis le canap’ avec Photoshop et After Effects. Montage final sur Sony Vegas Pro.
La musique a été spécialement adaptée au film : elle provient de quatre sources différentes, sous licence, qui ont été mixées. Depuis le site Audionetwork.com, nous avons utilisé:
« Circle of Uncertainty », d’Oliver Ledbury
« Forgotten Realms », de Tim Garland et Anis Finn
« Loss Of Memory », de Chaz Kkoshi
De Musicbed.com, nous avons utilisé « Ashes », de Stephen Gutheinz.
Remerciements à l’administrateur de l’Arc de Triomphe auprès du Centre des Monuments Nationaux pour nous avoir autorisé à tourner depuis la terrasse de l’Arc de Triomphe.