Eux, je les trouve géniaux.
A l’université, j’ai appris à parler leur langue.
A l’université, j’ai appris à les reconnaître.
A l’université, j’ai appris à savoir.
Pourquoi.
Certains étaient dodus.
Certains étaient fins.
Certains étaient absents.
Certains oscillaient entre le noir et le blanc.
Pourquoi.
Ils étaient là.
Oui. Il arrive qu’on apprenne des choses à l’université.
Et intéressantes parfois.
Mais bien avant l’université je les connaissais.
Déjà.
D’ailleurs je les ai toujours connus.
Vous aussi.
Sauf les bédouins, qui les connaissent moins.
Et puis les touaregs.
Mais un peu.
Normal.
Et les plus beaux ?
Où se cachent-ils ?
Dans les hauts plateaux tibétains ils sont fabuleux.
On les côtoie, là.
Mais autre part aussi.
A Londres, ils viennent nous voir.
Directement.
Sans gêne.
A Londres, ils font partie du décor de la rue.
Mais à Londres, ils sont tristes.
D’ordinaire on les préfère quand ils sont absents.
Normal, c’est signe de sourire.
D’autres les préfèrent callypiges.
Surtout en Bretagne.
Normal, ils inspirent le nostalgique, un certain romantisme.
Pour les plus imaginatifs, ils sont tout à la fois.
Un objet.
Un animal.
Un visage.
Une posture.
Une scène.
Un message.
Mais jamais un sentiment.
Quoique.
Ce sont de vraies stars.
On en parle toute la journée.
Ils sont source de toutes les conversations.
Faîtes attention, vous verrez, chaque jour vous en parlerez.
Sans aucun doute le sujet le plus abordé au monde, le plus courant et dans toutes les cultures.
Normal, ils sont universels.
En perpétuel mouvement.
Ils nous ressemblent un peu.
Eux aussi pleurent.
Eux aussi s’énervent.
Quand ils pleurent, on les évite.
Quand ils s’énervent, on se cache.
Normal.
…Non, justement. Ce n’est pas normal.
On aimerait que certains fuient. Plus vite.
Ouste. Du balai.
Ou restent.
Pour nous protéger.
Oui, parfois, ceux-là, on les bénit.
Sans eux, nous ne serions plus ici.
Et depuis longtemps.
Très longtemps.
Ils sont vie.
Ils animent nos timelapses.
Les nuages.
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