A la fin de l’année 2018, je passais une petite semaine à Tokyo. J’avais beaucoup aimé cette ville qui ne dort jamais et sa frénésie lorsque j’y été allé en coup de vent en 2011.
Je cherchais un type de ville bien précis pour un nouveau projet vidéo : je voulais qu’il n’y ait plus personne dans les rues (un classique je sais, oui…) mais que toutes les personnes soient présentes dans chaque reflet possible.
Vitrines de magasins, miroirs, flaques d’eau (les plus jolis plans à mon sens)… bref, tout ce qui reflète.
Initialement, je voulais orienter le film vers la thématique des esprits et leur présence, une notion particulièrement importante au Japon.
Et puis finalement, j’ai préféré donner toutes ces images à une brillante amie poète, Constantine Ka, pour qu’elle ait carte blanche pour écrire sa poésie sur les images.
Ce film est donc le résultat de notre collaboration, et a déjà été sélectionné dans certains festivals en 2023.
C’est donc tout doux, et ça se passe en 3’45.
Début janvier 2023, je publiais sur Instagram cette photo ci-dessous d’un homme seul sur son banc, sans doute dans ses pensées, ou peut-être en train de lire un livre de recettes spécialisées sur les plats à base de radis .. mais j’en doute fort.
Cette photo a été prise au jardin du Luxembourg, un parc où j’aime beaucoup flâner.
Je le trouvais très élégant, seul sur son banc un jour d’hiver ensoleillé, peu avant midi.
Et puis, un jour de ce même mois de janvier, je me suis amusé à regarder mes photos publiées en 2022. Je scrolle. Décembre, septembre, juin, mars… Et puis j’arrive à janvier 2022. Et je m’attarde sur une photo plus terne, car c’est je crois la seule que j’ai publiée depuis plusieurs années à partir d’une photo de mon téléphone : toutes celles que je poste sont prises avec mes appareils, et en plan serré (c’est à dire avec des objectifs qui zooment). Et j’avais trouvé ces deux solitudes tres belles sur leur banc. C’était en fin de journée.
La même posture, sans doute dans leurs pensées, ou leurs lectures ou encore leurs recettes de specialités de radis.
Et c’est alors que je fais juste le rapprochement entre les deux photos : l’homme sur le banc, il s’agît du même.
Mais plus encore :
– le même banc
– les mêmes vêtements
– la même posture
– les mêmes jambes croisées
– au même endroit du banc, avec le haut droit du dossier du banc sous son épaule droite
– le même bout de veste qui dépasse sous le banc
Avouez que c’est troublant, non?
En janvier 2024, je guetterai pour le prendre de face cette fois-ci…
Début janvier, j’ai revu le film « Mon inconnue » d’Hugo Gélin. J’avais beaucoup aimé ce film quand il était sorti, et comme j’ai une mémoire de poisson rouge pour les films et livres, alors je l’ai regardé de nouveau (oui, c’est pratique, j’oublie tous les films au bout de 3 ans…). Et j’ai redécouvert en le revoyant que le personnage d’Olivia (joué par Joséphine Japy) joue la sérénade de Schubert. Et c’est à mon sens un des plus beaux morceaux au piano avec « Clair de lune » de Debussy.
Et en ré-écoutant cette musique, j’ai tout de suite eu envie de filmer et de lui coller des images, car elle invite à des scènes douces et poétiques. Le ralenti apporte cette douceur, mêlé au noir et blanc pour plus de simplicité et accentuer la nostalgie qui émane de cette sérénade. Schubert s’est inspiré d’un poème de Ludwig Rellstab qui déclare sa flamme par cette sérénade à celle qu’il aime en l’implorant de l’aimer en retour et de le rendre heureux… Outre le dramatique, c’est tout de même affreusement présomptueux quand même, non?!
Et comme notre hiver et plus particulièrement le mois de janvier est assez moche, j’ai profité d’une rare journée de beau temps (ouf!) pour marcher dans Paris, non pas pour prendre des photos et alimenter mon compte Instagram, mais utliser le meme appareil et le même objectif pour filmer en ralenti ces mêmes images que j’aurais pu prendre en photo. C’était le 21 janvier.
C’est tout doux, tendre et ça se passe 4’15.
Si l’année 2021 aura aussi été marquée par le Covid, elle m’aura permis, entre autre, de réaliser ma première expo photos.
Alors même si avant d’être en retraite mon père était photographe, je n’avais pas le goût de la photo… C’est sur le tard, à 30 ans, que mes amis m’ont offert un petit camescope, point de départ de mes films de voyage. Et c’est encore plus tard, que j’ai commencé à faire davantage de photos (hors timelapses) même si la photo reste une activité « loisir » pour moi avec ce compte instagram ; je reste davantage vidéaste.
Mais pour certaines vidéos expérimentales, je dois travailler/triturer des photos. Je ne suis pas un pro de la retouche, je préfère le coté brut et nature. En revanche, je prends beaucoup de plaisir à imaginer, recréer, bricoler les photos selon le projet en cours.
Et en 2020, j’ai été contacté par RentingArt : ils ont découvert ma vidéo « Apparences », où Paris est présentée comme un décor de cinéma.
Cette société fait entrer l’art contemporain (sculptures, photos et peintures) dans les sièges de grandes entreprises en France et aussi dans certaines capitales.
Ils m’ont alors proposé de recréer une série photo haute définition sur le même thème de Paris en décor de cinéma.
10 photos sont exposées
Et si Christo a emballé l’Arc de Triomphe, je l’ai vidé
C’est ainsi que ma première expo photos grand format s’est réalisée en 2021, et se termine fin novembre au siège du cabinet d’avocats Herbert Smith Freehills dans le 16e à Paris. Le seul « hic », c’est qu’elle est donc non publique.
Les artistes exposés sont choisis entre les dirigeants de l’entreprise et la société RentingArt. Nous étions 3 artistes exposés : j’ai donc eu l’honneur d’être exposé en même temps que JR et Obey.
JR et Obey étaient aussi exposés avec quelques unes de leurs réalisations
Comme l’expo est non publique, je vous montre ici les photos (en basse définition hein ;- )
Et n’hésitez pas à me contacter si l’une d’entre elles vous plaisait et que vous souhaitiez abssssolument à en avoir une pour la mettre dans votre salon ;- )
21 Tour Eiffel
05 Sèvres Babylone
20 Quai des Orfèvres
04 Hôtel de Ville
03 Panthéon
16 Arc de Triomphe
14 Invalides
12 Cité
08 Porte St Denis
Je crois que les rares fois où je n’ai pas assisté au feu d’artifice du 14 juillet (quelque soit le lieu) se comptent vraiment sur les doigts. Même tout petit, à Senonches, j’arrivais à veiller tard dans la soirée pour assister à la pétarade illuminant le ciel (même si quand on est tout petit, c’est un peu effrayant…).
Et cette année, par chance, des amis venaient d’emménager dans un somptueux appartement du 15e…
Et croyez-moi, la vue est juste exceptionnelle, entre la Tour, les Invalides et le Sacré-Coeur.
Alors les pauses longues se sont multipliées…
Je me souviens bien du premier trèfle à 4 feuilles que j’ai trouvé : j’avais 12 ans, et je faisais un stage de musique. Un après-midi, les moniteurs avaient organisé une chasse aux trésors où il fallait, entre-autre, trouver un trèfle à 4 feuilles. Je me souviens de l’endroit précis, c’était dans ce petit square de Courville-sur-Eure (28).
Les moniteurs avaient d’ailleurs été surpris, car ils pensaient plutôt que nous pouvions tricher, ajouter une feuille à un 3 feuilles ou même en dessiner un.
Bref.
J’ai recommencé à en rechercher d’autres, 30 ans plus tard, lors de mes marches bivouaquées, dans la Creuse, la Corrèze et dans l’Est Ile de France.
A droite, la tête des mauvais jours quand je ne trouve pas de trèfle à 4 feuilles (ou qu’un sanglier m’a réveillé)
Je me suis mis alors à en chercher, de temps en temps, lorsque j’avais envie de me poser et surtout de m’apporter un petit bonheur du jour en en trouvant un. C’est une activité très relaxante, et à vrai dire, il suffit surtout d’être patient : on raconte que statistiquement, il y aurait un trèfle à quatre feuilles pour 10 000 trèfles à trois feuilles. Ça reste donc un produit rare, et je reste toujours autant excité lorsque j’en trouve un, comme l’impression de trouver un petit trésor.
Pour en trouver, c’est très simple : il faut prendre le temps de dédier justement de ce temps à la recherche. Par exemple, donnez-vous 20mn de recherche, accroupi, à toucher les trèfles avec les mains, les retourner, chercher.
L’année dernière, j’ai passé une petite semaine au vert, à Milly La Forêt, dans l’Essonne. Ce n’était pas une semaine dédiée à la recherche de trèfles hein, non… mais sur le bord d’une route, j’ai trouvé un, puis deux, et trois puis finalement 7 ou 8 je crois, trèfles à 4 feuilles. Et même deux à cinq feuilles.
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Il y a un an aujourd’hui, ce 16 mars 2020, je me posais à Paris tôt le matin.
Il y a un an, je retournais en Ethiopie, cinq mois après avoir découvert ce pays qui avait tenu toutes ses promesses. Et tout fut à la hauteur de mes attentes et même davantage, tant sur l’aspect de la découverte de paysages, de gens, de lieux, que sur l’aspect personnel et ce que ce voyage m’a profondément apporté.
Je reviendrais plus tard en détail, dans quelques mois ou années sur la véritable raison de mon retour là-bas en ce début d’année 2020 qui allait être hors norme comme tout le monde sait. Ce retour fera l’objet, et je m’y attacherai particulièrement, d’un doc personnel où j’expliquerai tout au cours d’un futur 3ème voyage en Ethiopie, lorsque le contexte sanitaire le permettra et surtout lorsque le conflit armé au Tigré (depuis novembre 2020) aura cessé et que le calme sera revenu dans cette région si riche.
Je devais passer 10 jours en Ethiopie lors de ce second voyage, afin de me rendre à Adi Arkay, un petit village au nord-ouest de l’Ethiopie.
Aujourd’hui, je souhaite revenir sur les dernières 48 heures passées en Ethiopie. Ce furent 48 heures parmi les plus intenses dans ma petite vie de voyageur.
Cela fait quelques temps maintenant qu’elle s’est ouverte à moi.
C’est une personne brillante qui a fait de longues études qui nous a permis de nous rencontrer.
A vrai dire, la première fois que j’ai rencontré cette personne, je ne me doutais pas qu’il allait nous mette en relation.
Mais la vie a fait qu’en ce moment, je vis avec elle. Je n’ai pas eu le choix.
Alors nous apprenons à nous connaitre, à nous découvrir.
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Il y a bientôt 2 ans, je passais une petite semaine à Venise en amoureux avec caméra. J’y allais pour y faire un film expérimental – qui est toujours dans les cartons d’ailleurs… mais qui verra bien le jour, c’est promis!
Comme j’avais pris un forfait Vaporetto pour 48h au cours de cette semaine, j’ai amorti la chose en prenant plein de plans différents, du très serré jusqu’au grand angle, en passant par le ralenti. Le temps exceptionnel que j’avais eu était une bénédiction.
Que cette cité est belle, douce et colorée! Préservons-là…
C’est très rapide, ça dure à peine plus de 3mn. Zou!
Grand Canal, Venezia from Maxime // Menilmonde on Vimeo.
Aujourd’hui, je vous propose mon dernier projet : 3 minutes d’un monde confiné, de Dubai à New-York, en passant par Paris, Venise, Moscou, Tokyo, Londres et Venise.
Non, je ne suis pas allé dans ces villes au cours des mois de mars et d’avril, mais tout a été traité à la maison durant cette période de confinement.
J’en explique un peu plus sur cette page.
Alone from Maxime // Menilmonde on Vimeo.